Fuki-no-tô / Aki Shimazaki

Japon, de nos jours. Atsuko vit avec son mari et ses deux enfants à la campagne dans une petite ferme qu’elle a hérité de son père. Son mari, bien que peu attiré par les environnements ruraux, a choisi de faire quelques sacrifices, car il a des choses à se faire pardonner. Mais Atsuko est heureuse et la petite ferme se développe bien. Elle finit par avoir besoin d’aide sur la ferme et doit engager quelqu’un. C’est alors qu’une vieille amie surgit du passé.

Si vous avez lu ma précédente chronique, vous savez que ma lecture ne m’a pas laissée indemne et que j’avais besoin de panser mes plaies. Un rôle qui a été joué à merveille par le roman d’Aki Shimazaki, « Fuki-no-tô ».

L’autrice était depuis un moment sur la liste des écrivaines que j’avais envie de découvrir et j’en ai enfin eu l’occasion grâce à un cadeau (Merci <3). Aki Shimazaki nous emmène dans le Japon contemporain à la rencontre de personnages à la fois ordinaires et extrêmement touchants. L’autrice a une écriture simple et dépouillée, mais qui donne vie à ses protagonistes grâce à sa justesse, son élégance et ses non-dits poignants. Dans ce roman, elle explore notamment les pressions de la société japonaise sur les femmes et la thématique de l’homosexualité féminine. On sent également un amour de la nature et du végétal qui sert à la fois de symbole et de fil conducteur au roman.

Petit « fun fact » : la version française du roman est la version originale car Aki Shimazaki, bien que née et élevée au Japon, a émigré au Canada en 1981. Son écriture est donc d’autant plus admirable qu’elle a appris le français à 26 ans seulement.

En résumé, une œuvre délicate qui analyse avec sobriété le Japon contemporain.

Aki Shimazaki, Fuki-no-tô (Cycle L’Ombre du chardon), chez Babel, 2018.

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