Découverte de la série spin-off d’«American Horror Story» qui explore le mythe des crimes américains marquants avec plus ou moins de réussite.
Après «American Horror Story», ses fantômes, ses monstres, ses sorcières et autre, les producteurs Ryan Murphy et Brad Falchuk se lancent dans l’anthologie criminelle avec «American Crime Story». La série s’empare de deux crimes marquants de l’histoire américaine: le meurtre de l’ex-femme du footballeur O.J. Simpson et celui du couturier Gianni Versace. Deux meurtres, presque à la même époque, mais des ambiances et des saisons très différentes, pour le meilleur et pour le pire!
American Crime Story : The People v. O.J. Simpson
Los Angeles, 1994. O.J. Simpson, star du football américain, est accusé du double homicide de son ex-femme et de son compagnon. Commence alors un procès ultra-médiatisé qui verra s’affronter l’équipe de la procureure Marcia Clark, chargée de prouver la culpabilité de l’accusé, et la redoutable équipe d’avocats d’O.J. Simpson, bien décidée à faire de cette arrestation une conspiration raciste.
J’ai été vraiment surprise par cette saison. Connaissant les précédentes productions/réalisations du duo Murphy/Falchuk, je m’attendais un peu au pire. Mais, en fait, nous sommes face à un récit judiciaire très sobre qui nous plonge en profondeur dans les méandres de la justice américaine. De plus, la série aborde de manière assez inédite la question de la race aux États-Unis, notamment en traitant le cas des Afro-américains fortunés qui n’appartiennent à aucune communauté (trop riches pour les Afro-américains moyens, trop noirs pour la bourgeoisie blanche) et en soulignant que l’affaire O.J. Simpson est devenue plus une question sociétale qu’une recherche de la vérité. Cette histoire, qui a pour décor principal le bureau de la procureure et le tribunal, avait tout pour être rébarbative, mais la complexité du système judiciaire étasunien devient une source inépuisable de retournement de situation, rendant le tout passionnant.
American Crime Story: The Assassination of Gianni Versace
Miami, le Gianni Versace est assassiné de deux balles dans la tête sur les marches de sa maison par le tueur en série Andrew Cunanan, qui est sur la liste des personnes les plus recherchées des USA. S’engage alors une chasse à l’homme dans les rues de Miami.
Ce que je craignais pour la première saison se réalise dans la deuxième. Effectivement, j’ai trouvé cette deuxième partie particulièrement pénible à regarder, même si tout n’est pas à jeter. A la différence de la saison précédente, le récit n’est pas linéaire, puisqu’il commence par le meurtre de Versace, puis nous plonge dans le passé et la psychologie d’Andrew Cunanan, à différente époque et dans un ordre non-chronologique. Par contre, pour le reste ça se gâte. Malgré son titre, la série ne se base pas sur Gianni Versace, mais sur son assassin. D’ailleurs, la série se concentre si peu sur le couturier que les parties qui y sont consacrées sont superficielles et inintéressantes. Ensuite, la saison pourrait compter au moins un épisode de moins, car certains épisodes censés montrer la même histoire sous un autre angle font plus office de remplissage que d’apport narratif. Dernière chose, les acteurs qui ne sont pas franchement inspirés et qui peinent à donner vie à leur personnage. A l’exception de Darren Criss qui joue Cunanan, mais qui, paradoxalement, à presque l’air d’en faire trop à côté de ses camarades si peu expressifs.
En résumé, une série réellement en demi-teinte. Je conseille vraiment la saison 1, si vous aimez les thrillers judiciaires, mais épargnez-vous la deuxième, c’est du temps perdu.
Série disponible sur Netflix.
Je regardais cette série pour la première fois et j’ai trouvé la saison sur O.J. Simpson vraiment bien, par contre je n’ai pas regardé l’autre car l’histoire du couturier ne m’inspirait pas et il semble que j’ai bien fait 😉