« Les éblouis », trajectoire d’une famille dans le noir

Petite chronique d’un après-midi cinéma lors d’un dimanche pluvieux.

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France, Angoulême, de nos jours. La famille Lourmel s’engage dans une communauté religieuse catholique. Camille, 12 ans, l’aînée des 4 enfants, passionnée par les arts du cirque, voit sa vie changer radicalement. Ses parents sont totalement investis dans la communauté, on lui interdit de pratiquer le cirque et de porter des pantalons. La situation devient de plus en plus oppressante, elle assiste à des exorcismes et un de ses petits frères devient mutique. Camille, partagée entre son instinct et l’amour qu’elle porte à ses parents, va tout de même tenter de se sauver elle et ses trois frères et sœurs.

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Voilà un film qui ne peut pas laisser indifférent, surtout quand on sait qu’il est une évocation de ce qu’a vécu la réalisatrice Sarah Suco de 8 à 18 ans. D’ailleurs, je sentais dans la salle une grande révolte du public face à ce que montre ce film. «Les éblouis» vous plonge dans l’embrigadement d’une famille dans une communauté religieuse dites charismatique. Et là, c’est une vraie descente aux enfers pour les enfants du couple. Les parents, complètement sous l’emprise du gourou de la communauté, qui se fait appeler «berger», se laissent totalement manipuler, donnent tout à la communauté et se coupent du reste de la famille. Le tout est vu au travers des yeux de l’aînée, Camille.

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On voit très rapidement la perversité du mouvement qui arrive à attirer des personnes vulnérables. Effectivement, la maman de Camille semble souffrir d’une légère dépression et le père est un homme très effacé, qui semble comprendre que la situation dégénère, mais qui suit sa femme dans son délire. On trouve également tout l’attirail de la manipulation mentale: pression du groupe, isolation, jeûne, échauffement collectif pour aller vers la transe, etc.

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Le film est plutôt classique, mais bien réalisé, avec une attention sur les visages et les émotions. Ce qui est particulièrement remarquable, ce sont les acteurs et les actrices. Tout d’abord, la jeune Céleste Brunnquell qui est parfaite en adolescente coincée entre un danger imminent et la peur de trahir ses parents. L’actrice Camille Cottin qui interprète la mère est également très malaisante dans le rôle de cette femme qui semble flirter avec la folie.

Le test Bechdel:

Le film passe le test Bechdel.

En résumé, un film révoltant et alarmant sur l’emprise sectaire. 

 

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