Jolie découverte que ce film allemand de 2009 drôle, appétissant et rafraîchissant. Entrez donc dans la cuisine de «Soul Kitchen» !
Zinos tient un restaurant miteux dans la banlieue ouvrière de Hambourg, mais il attire malgré tout quelques clients. Par hasard, il rencontre Zayn, un cuisinier talentueux, mais colérique, qui va l’aider à renouveler la carte de son restaurant. Mais, le pari n’est de loin pas gagné, car la clientèle est méfiante envers cette nouvelle cuisine. De plus, les ennuis ne sont pas finis pour Zinos entre sa copine qui part à Shanghai et son frère qui a besoin d’un job de couverture pour pouvoir sortir de prison la journée.
Comme beaucoup de monde, j’affectionne le cinéma allemand de ces dernière années qui produit des films souvent très intéressants sur son histoire comme «La Chute» (Der Untergang), «La vie de autres» (Das Leben der Anderen) ou «Goodbye Lenin!» (Si vous n’avez vu aucun de ces films, courrez-y !). Mais, le cinéma allemand accouche également de productions plus légères comme «Soul Kitchen» de Fatih Akin.
Pour rester dans les métaphores culinaires, «Soul Kitchen» est comme une délicieuse salade composée, fraîche et croquante. On mélange des personnages savoureux (le cuisinier complètement taré et le vieux capitaine, notamment), une histoire rocambolesque pour sauver le restaurant des griffes d’un financier-vautour, de jolis effets de caméra dynamiques, une chouette bande-son et vous obtenez «Soul Kitchen». Ce film est parfait pour passer un moment sans prise de tête, sans pour autant avoir droit à l’humour débile des grosses comédies américaines. Authentique et avec des acteurs qui font plus vrais que nature, ce film est une jolie réussite (La Mostra de Venise lui a d’ailleurs octroyé le Grand Prix du jury en 2009), même s’il n’échappe pas à quelques clichés. La trame scénaristique de l’entreprise désespérée finissant par triompher de tous les obstacles étant un classique (oserais-je dire un poncif ?) du cinéma. Il ne faut donc pas s’attendre à du grand cinéma extrêmement recherché, c’est plutôt un film tout simple qui vous donnera le sourire (ou la banane, pour rester dans le comestible).
Le test Bechdel:
Ce film a failli avoir tout bon. Mais non, il a loupé le test Bechdel ! Effectivement, les personnages féminins ayant un nom ne se parlent jamais ou parlent d’hommes. Dommage !
En résumé, si vous avez envie de voir un film léger, tout en évitant les grosses comédies américaines ou françaises, c’est le film parfait. En plus, il donne faim !
La bande-annonce:
Je ne connais pas du tout mais effectivement ça doit changer des comédies américaines! 🙂
Oui il est vraiment chouette. Mais je me rends compte que j’ai oublié de mettre la bande-annonce…faudra que je remédie à ça ce soir…
Ca me rappelle que j’avais gagné des places pour aller le voir, mais qu’il n’est jamais passé dans mon cinéma, hélas ! Il faudra que je rattrape ça.;)
C’est ballot, ça…
Très envie de le voir du coup ! 🙂
Un film parfait pour un jour férié en somme, quoi que donner faim à un spectateur qui peut avoir accès au frigo toute la journée est une idée dangereuse 🙂 !
Mais avec un peu de chance le spectateur a oublié de faire ses courses et donc il a plus rien dans son frigo…ce qui est encore pire, en fait…
Règle numéro 1: ne jamais faire ses courses le ventre vide ! Très, très mauvaise idée…